The intricate relations of humor in intergroup situations
B18.005 (Brig Campus)
En décembre 1916, le gouvernement roumain, face à l’avancée des armées allemande et austro-hongroise, décide d’envoyer à Moscou les réserves d’or de la Banque Nationale de Roumanie, les collections de bijoux et d’autres objets de valeur de la famille royale, ainsi que de nombreux biens culturels, religieux et archivistiques appartenant au patrimoine national du pays afin de les mettre en sûreté jusqu’à la fin de guerre. Avec l’avènement au pouvoir des bolchéviques en octobre 1917, les relations diplomatiques entre la Russie et la Roumanie sont rompues et l’accord visant à protéger et à restituer intégralement les biens et les valeurs déposés à Moscou par l’Etat roumain devient caduc. Les autorités bolchéviques décident de confisquer à l’oligarchie roumaine tous les biens et les valeurs envoyés à Moscou afin de les restituer ultérieurement à la classe ouvrière roumaine. Il faudra attendre les années 1935 et 1956 pour que la Russie accepte de restituer certains biens culturels, religieux et archivistiques mais pas les réserves d’or de la Banque Nationale de Roumanie, estimées à 91,5 tonnes d’or fin.
Ce webinaire reviendra sur l’appropriation par les autorités bolchéviques des réserves d’or de la Banque Nationale de Roumanie après la Révolution d’Octobre 1917 :un évènement sans précédent dans l’histoire des relations internationales, qui continue à alimenter les divergences entre Bucarest et Moscou encore aujourd’hui.
Image de couverture : l'image a été générée avec l'assistance de l'intelligence artificielle (IA)
Ileana Racianu a obtenu un doctorat ès sciences économiques et sociales, mention histoire économique, à l'Université de Genève. Ses recherches portent principalement sur l’histoire des relations monétaires et financières, ainsi que sur l’émergence et le rôle des banques centrales en Europe centrale et orientale et, plus particulièrement, en Roumanie entre les deux guerres. Elle étudie également l’histoire et les enjeux géopolitiques de l’intégration des États de l’Europe centrale et orientale dans les relations internationales à l’issue de la Première Guerre mondiale.