Dans un jeu de miroirs entre passé et présent, l’historienne Madline Favre et l’anthropologue Magali Jenny interrogent les pratiques du secret, les superstitions, la transmission du don et les attitudes de celles et ceux qui les accueillent ou les rejettent. Entre récits, formules et croyances, leur dialogue trace des lignes de passage entre l’ombre et la lumière.
Cet événement s’inscrit dans la 11e édition du Festival Histoire et Cité qui se tient du 20 au 29 mars 2026 sur le thème «Comme par magie». Retrouvez toute la programmation sur leur site internet: https://histoire-cite.ch/
Passionnée par l’anthropologie sociale et la science des religions pour l’appréhension de la société et de ses phénomènes constitutifs que permettent ces disciplines, Magali Jenny consacre son mémoire de licence aux guérisseur·euse·s fribourgeois·es. Elle étend ensuite sa recherche à la Suisse romande et publie plusieurs best-sellers sur ce même thème. Sa fascination pour la médecine populaire remonte à son enfance durant laquelle elle a été soignée à diverses reprises par des thérapeutes traditionnels. Elle obtient son doctorat en 2013 avec une thèse portant sur les motivations et les croyances des participant·e·s aux pèlerinages motards. Elle enseigne plusieurs années à l’Université de Fribourg avant de rejoindre Unidistance Suisse en tant que chargée de cours, puis le Tibet Museum de Gruyères où elle occupe le poste de collaboratrice scientifique depuis 2019. Née à Fribourg en 1971, elle vit actuellement entre Gruyères et les Alpes vaudoises et continue de s’intéresser aux pratiques dites populaires, que ce soit dans le domaine des soins ou de la religiosité.
Madline Favre est chargée de cours à l’Université de Lausanne et assistante d’enseignement à Unidistance Suisse. Elle achève actuellement un doctorat en histoire moderne intitulé Entre religion et médecine. Pratiques et savoirs du corps et de la santé en Valais aux XVIIIᵉ–XIXᵉ siècles. Ses travaux s’inscrivent au croisement de l’histoire sociale et culturelle de la médecine et de la religion, avec une attention particulière portée aux circulations des savoirs dans les contextes alpins et ruraux. Elle est membre du CIRM (Centre interdisciplinaire de recherche sur la montagne) et siège au comité de la SSHR (Société suisse d’histoire rurale).